Daniel Land and The modern Painters – « Love songs for the chemical generation lp »
Composition du groupe : Daniel Land (voix, guitare), Graeme Meikle (guitare), Oisin Scarlett (guitare), Andrew Galpin (basse), Marcus Mayes (batterie), Jason Magee (percussion) Bio : Origines inconnues
Genre : Dream Pop/Shoe-gaze
Bon ok, j’ai découvert ce groupe via des suggestions sur ma plateforme de streaming, et sur internet certaines sources sont contradictoires quand à l’origine du groupe, le Guardian le dit originaire de Manchester mais ce n’est pas l’avis de toutes les bios que l’on trouve sur le net. Qui est Daniel Land ? Un chanteur et un guitariste je n’en sais pas plus, et pourquoi les Modern Painter s’appellent comme ils s’appellent je n’en ai pas la moindre idée. Pour autant je trouve cet album magnifique.
A cheval entre les Cocteau-Twins et Sigur Ròs, l’album est dédié comme son nom l’indique à la « génération chimique ». Le terme L.P., peut-être vu comme un jeu de mot entre le disc-LP (pour Long-Play : les disques de 33 tours), et l’acronyme L.P. dédié aux médicaments signifiant ( Long Propagation ), ou encore en français un médicament qui à une durée de diffusion dans le sang qui se maintient dans le temps. On peut effectivement ressentir cette propagation longue dans tout l’album, qui pourrait être en fait qu’un seul et même morceau dont les harmoniques diffèrent très peu et dont les subtilités sont aussi diffuse que l’éther. Les choeurs existent-ils ou est ce l’illusion de la guitare dont le son ressemble à celui du jeu de Robin Guthrie. La voix est effectivement accompagnée de choeurs discrets qui viennent donner un peu de basse. Les paroles se mêlent à la musique qui nous entrainent de manières à imiter des glossolalies. Le rythme est lent mais la tension est chaude et la couleur de la pochette fait écho au soleil et à l’ivresse qui nous envahit lorsqu’on s’allonge dans l’herbe en plein été. Il faut savoir que ce sont les anglo-saxons qui ont créés et alimenté le DSM (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders), et qu’en pensant aux U.S.A. et aux petits enfants à qui l’on prescrivait de la Ritaline contre « l’agitation », la France est aussi un des plus grand consommateurs de médicaments pour l’équilibre psychique, bien que cela reste étrangement tabou d’en parler, tout le monde connait au moins une personne qui consomme des médicaments psycho-actifs, à moins même d’être elle même cette personne. On voit donc dans cet album une grande générosité dans la régularité des rythme, et l’optimisme des mélodies, tout en gardant cette torpeur protectrice dans l’effusion de la résonance des cordes. Un album qui pourrait peut-être fédérer les consommateurs de médicaments, en leur donnant l’espace d’un instant l’illusion d’un substitut. Il serait bien plus curieux d’imaginer les représentant de la course à l’argent, ralentir la techno, démystifier la « noble et aristocratique » musique classique, fuir l’ego-game et les flan-flan « r’n’b’ », fuir l’insipide « pop de bureau » et s’envoler vers d’autre sphère en faisant tourner ce disque, magnifique album et hymne à l’amour et aux rêveurs.
extrait de l’album :
« Love lies bleeding » (ma préférée ?)
Lien bandcamp.com : https://danielland.bandcamp.com/