manifeste pour les égarés de la vie (enfin une idée)

a développer ou pas : un peu en vrac : déso pas déso c’est un peu dense et trop d’émotion. Ca prendra beaucoup de temps, c’est venu comme ça : le cobaye —-> médicaments —-> tous plus ou moins —> la psychiatrie en particulier + en particulier qu’en général mais aussi en général —> voir tout pourri puisque les règles établie par les laboratoires ne sont quasi-jamais respectées par les praticiens habilités. Manques de soutiens dans la profession qui relègue sur le chimique, tandis que l’approche thérapeutique non-chimique est négligée. Et cela encore plus précisément dans le secteur de l’enfermement : ou maison de santé, avec toute l’ambiguïté du terme.
Ce qui fait que la plupart des personnes blessées par la vie ne repose leur guérison que sur le bon vouloir de (avant ou après et aussi pendant) des C.M.P (centre médicaux psychologiques) qui centralise le pouvoir de « guérir » (bien que cette volonté ne soit jamais affichée, puisque les patients sont souvent envisagés comme des « causes perdues » ou des « cas sociaux ») qui centralise le pouvoir de guérir au niveau du ou de la psychiatre (pourtant il s’agit de centre « psychologiques ») et non pas d’une approche profonde de l’autre non pas autant qu’étant une cause perdue, mais une cause à gagner.

Aussi, selon moi, le psychiatre réfléchi de manière « utile et scientifique », il se fie au Vidal plus qu’à ce qu’il voit en face de lui, peut-être une douleur qui demande à être écoutée, et vraiment entendue, et non pas « endormie » ou « apaisée » par les médicaments, bien qu’évidemment ils aident souvent, lorsqu’aussi on écoute le patient dans son ressenti du traitement, chose qu’il faut savoir analyser et écouter, non pas d’une manière paternaliste ou matriarcale, mais en tant qu’être humain, tout simplement et surtout avec un temps, un véritable temps, et la conscience du temps qui passe pour celui qui peut aussi être enfermé un jour, quand tout l’isole déjà, quelque part dans sa tête. Les « égarés » ne sont pas des cas perdus, car si c’est l’impression qu »ils ressentent dans les yeux de ceux qui veulent les aider, alors dans ce cas : comment eux-même peuvent-ils nous aider ?


Et c’est peut-être la plus grand tristesse de la psychiatrie, au delà de son abominable origine, dont-il ne vaut mieux rien savoir.


Si aujourd’hui il y a débat sur la contention alors on peut se poser de qu’est ce que l’on cherche à « contenir ». Quel est ce contenant qu’il ne faut surtout pas déverser ? Est ce la cervelle sur le sol, devant des gens qui auront peut-être un peu de mal à nettoyer après ? J’aime l’humour noir car peut-être que c’est la seule lumière qui reste quand il fait vraiment noir. Mais, blague à part, contenir le fou, l’endormir, l’aidera t-il vraiment à contenir ce que cherche juste le fou à se débarrasser ? Pourquoi ne l’écoute t-on pas vraiment, ne serait-ce pas le psychiatre lui même qui préfère se débarrasser de l’ « in-débarrassable » ? Cette table poisseuse et collante d’un lendemain de soirée, alors qu’il fait lui même, intrinsèquement partie du banquet ? N’est-ce pas lui qui a peur d’être mangé, à cette table, qu’il regarde et analyse dans le but d’éliminer « la mauvaise tâche » ? La tâche ingrate ? Laquelle ? Ce n’est certainement pas la psychiatre qui la mène de front, même si derrière ce front il n’y a pas que de la bêtise, il faut parler des infirmières, de aides soignantes, mais aussi des infirmiers, des aides soignants, des femmes et hommes de ménages, des infirmières et des infirmiers de nuits, des cuisiniers et cheffes (et Dieu comme ielles nous sauvent souvent et parfois), des ouvrier.e.s lambdas, qui dévissent et revissent les rouages de l’infâme tuyauterie qui sert de déversoir à tout les malheureux et les malheureuses de la vie, qui se regardent du fond de l’oeil trouble : « quand est-ce qu’on va sortir ? Quand ? Comment ? Pourquoi ? » et si seulement ces grands professionnels comprenait vraiment (et certain.e comprennent) que, leur « patient’ » (et Dieu sait que les patients sont très patients dans ce genre d’endroit) n’attendent pas d’eux toutes les réponses, ni les réponses essentielles puisque « essentiellement ils sont « là » « , si seulement il comprenait vraiment à quelle point leur vie est merdique dans ces endroits « là » ? Ils y vivent ? Avec quelle tâche ? A part nous, tâche dans une grande tâche plus ou moins dégueulasse et dur à avaler, au delà de leur pilules / cachets / gélules qu’ils ne faudrait pas essayer, et qu’ils ne souhaitent pas à leurs enfants, dans le fond et ils le savent même si ils ne sauront (du verbe savoir) peut-être jamais l’avouer ou avoir la sagesse de le faire savoir (autrement qu’avec condescendance).


De UN : faire savoir que les meurtriers sont fous est vrai, mais faire croire que les fous sont potentiellement tous des meurtriers est faux. Ce ne vaut pas dire que tout.es les psychiatres le pense, mais l’opinion publique généralement, assez oui. Notamment dans le cas de l’automutilation ou de la tentative de suicide qui vaudrait comme une pulsion de meurtre inversée sur soi (le suicidaire serait donc un potentiel meurtrier qui s’ignore…il y’a de quoi psychoter quand pour le suicidaire il cherche juste « a quitter ce monde » , alors « aurait-il bien fait » puisqu’en se tuant il protégerai les autres ? C’est incroyable ce que pourrait pensé un « rescapé » oops un « tenté de mort » (iel avait il pensé » ?)) – je propose à ce sujet l’incroyable documentation fournie à ce sujet par Kay Redfield Jamison dans son livre qui date déjà maintenant « la tentation du néant ». Un livre FACILE d’accès pour quelqu’un qui s’intéresse au sujet (ce n’est pas un livre complexe mais dense). Bien sur il n’y a pas de question/réponse facile, mais ce livre est foisonnant en exemples, et surtout avec une douceur dans l’approche qui ne cherche pas à « stigmatiser » ou à « donner de solution », mais plutôt à illustrer avec énormément d’exemples (je n’écris pas ici un article pour ce livre) et certainement dispo sur la M (pour les connaisseurs ;

D’ailleurs (d’ailleurs), beaucoup d’artistes sont « fous » mais tout les « fous » ne sont pas des artistes et d’autres artistes ne sont pas fous. La comparaison s’arrête là, car si je reviens en arrière selon moi, tout les meurtriers sont fous, sauf parfois peut-être la raison qui le pousse à le faire. La raison. Et seule uniquement la raison. L’objet de la bataille pour le spécialiste. Ici les choses se complexifient, au delà des molécules le débats de nos rôles respectifs soignants, soigné, patients, enfermés, libérés, observés, aidant, victime ou « exemple concret d’un malade guéri », le « malade », le « guéri » tout cela rebondit comme une multitude de cailloux jetés dans un lac, formant « ondes inaudible » a part le cri terrorisant de la peur primal de la « folie ». Pourquoi le fou ? Pourquoi ce rôle ? Pourquoi ne pas poser la question au fou lui même de « qu’est ce qui est fou » ? « qu’est ce qui est folle » ? Serais ce drôle ? Ferait-ce peur ?Est-ce que le fou est assez fou pour faire le fou du fou que vous attendez qu’il soit ou qu’il ne soit plus ? Et pourquoi attendant du fou qu’il soit fou ne le laisse t-on pas être fou à sa façon,et dans quelle mesure est-il fou, au delà d’un peu de raison dans sa folie, ne permettrai dont pas d’y chercher une petite sagesse (et sans condescendance) ? Est-il seulement fou lorsqu’il échoue ? Puisqu’au final se retrouver dans ses endroit n’est signe de réussite pour personne (est ce vraiment une question ? franchement…), puisqu’au final être fou est un échec. Alors le débat vaut-il que la sagesse réside dans la chimie ? Je vous en prie de ne pas vous remémorer l’horrible genèse de la psychiatrie, pour la cause animale, et comme l’Homme est un animal, pour la cause humaine. Nous vous en prions. NOUS LES PATIENTS. de nous laisser CRIER ! de nous laisser PLEURER à nous en rouler dans la rue, nous vous en prions, de nous laisser rouler dans nos émotions comme dans la boue, de nous y traîner comme dans un cocon, de nous laisser vivant et LIBRES ! car il n’y a rien à soigner ici, cette folie ne sera jamais contrôlable, elle n’est que le reflet que de ce que nous n’avons pas su exprimer au bon moment, au bon endroit, avec les bonnes personnes, tout d’un coup, la violence d’une rupture avec la société.

Nous vous prions de nous écouter le reste du temps, tout ce temps qui nous a rendu fou/folle, folie que nous ne savons pas TOUS rendre audible, folie que nous ne savons pas TOUS assumer, folie que nous ne savons pas TOUS comprendre et surmonter mais surtout folie qui ne fait pas de nous des fous, folie qui ne nous condamne pas, surtout lorsque la seule chose condamnable est un « décalage » avec ce que la société « attends de nous », ce qui n’est pas du a notre nature, mais parce que pendant tout ce temps c’était les autres qui nous montraient du doigt, tout ce temps et pour diverses raisons : sociales, économiques, sentimentales, conjoncturelle. Quel culot permettrai t-il de montrer du doigt le « dépressif.ve » qui a perdu sa mère ? Quel culot permettrai t-il de montrer du doigt « les satanistes » (joke pour ceux qui écoutent du métal et s’habillent en noir) qui ont quand même contribué à une grandes lignées d’incroyables « guitaristes » il faut le dire. Oui je lie la morale à la psychiatrie car il ne faut pas se fier aux apparences. Quel rôle le fou as-t-il dans la morale ? Est-ce celui du « pitre » plutôt, et pourtant il faut passer la porte d’un hôpital psychiatrique pour se rendre compte que ça n’a vraiment rien de drôle. Le fou. Et nous pleurons des larmes de raisons, parfois. Les noirs ne sont pas « cramés ». Les fous ne sont pas tous « noirs ». Les fous n’ont pas besoin d’être « cramés »/ les noirs non plus. et le fous ne sont pas « cramés » non plus/ ainsi soit.