Auteur : F. Dostoïevski | sortie: avril 1877
L’histoire d’un homme ridicule relate l’histoire d’un homme (le narrateur) qui avec le temps et les rencontres prends conscience qu’il est ridicule et cela de manière croissante au fur et à mesure qu’il vieillit. On peut dire que le personnage est déprimé: son contact avec les autres le rend « triste » car les autres ne connaissent pas « la vérité ». Il a conscience d’être ridicule et de paraitre ridicule et cela est pénible pour lui. Tout le monde se moque de lui et au final « tout ça est égal ».
En voyant une étoile dans le ciel, il voit un signe pour qu’il mette fin à ses jours. Il projette alors de se tirer un coup de révolver dans la tête. En rentrant pour exécuter son funeste dessein il est rattrapé dans la rue par une petite fille égarée.
Cette rencontre remet en question son projet, si tout est égal, pourquoi cette petite fille lui cause tant d’agacement ? Si lorsqu’il se sera tiré une balle dans la tête tout le monde disparaitra et s’évanouira avec lui, quelle importance a cette petite fille à ses yeux ? Sans aucune références aux religions comme le bouddhisme, Dostoïevski évoque pourtant le symbolisme du karma et de la réincarnation, en prenant pour image, des planètes lointaines, l’une sur laquelle il aurait commis un crime et l’autre celle où il vivrait après, et en se demandant ce qu’il ressentirait en regardant la planète qu’il à quitté et où il avait commis un crime « est-ce que tout me serait bien égal? oui ou non ? » « ressentirais-je la honte pour ces actes ? »
En songeant à cela il s’endort. Débute alors un long rêve dans lequel il imagine se suicider, il se voit dans son cercueil, puis il voit les étoiles et commence à se demander si il y a une vie après la mort. Survolant l’espace avec un esprit il trouve un soleil puis une planète qui ressemble à la Terre pour laquelle il ressent instinctivement un fort sentiment d’amour. Une fois arrivé, tout les êtres humains l’accueil avec beaucoup de tendresse et de naïveté. Il vit des millier d’années avec eux, dans cet Éden où le mal n’existe pas. Il comprends beaucoup de l’humanité et après tout ce temps passé avec eux, il craint avoir été à l’initiative du déclin d’un bonheur qu’il pensait éternel. Il pense être responsable de leur perversion « tel un atome de peste contaminant ». « Ils apprirent à mentir et à aimer le mensonge et connurent la beauté du mensonge », la jalousie, la cruauté, les reproches, les blâme : « Ils avaient soif de souffrance et disaient qu’on ne peut atteindre la vérité que par la souffrance ». Puis vient une critique de la science qu’il résume par ces deux sentences : « la connaissance est supérieur au sentiment, la conscience de la vie est supérieure à la vie ». Et dans la narration de cette décadence qui le fait souffrir et dont il se sent en plus responsable, il tente par désespoir d’incarner la figure du Christ. Mais c’est à cet instant qu’il se réveil. Son rêve à alors inscrit en lui ce qu’il imagine comme « sa » vérité, et même si personne ne le croit il est bien décidé à « prêcher sa vérité ». La petite fille à été sauvé et son dessein morbide évité.